26 mai 2010
Tempo délétère
Le Bretteur
Il sortit du fourreau sa rapière d'acier
D'un élan lumineux, sonore et implacable.
La main bien en avant, ses fins sourcils froncés,
Le bretteur s'élance dans une danse Arabe.
De ses chausses agiles, patiemment cirées,
S'élève une caresse; et funeste, et brutale...
Tandis que le vent fuit sous le fer carnassier,
Valse la Faucheuse sur son temps impalpable.
Le bretteur fièrement, sur ses pointes dressé,
Met un fil dans le chas d'une aiguille armurée
Sous la lourde hache de ce Sardanapale.
Puis lorsqu'enfin cesse le tumulte enragé,
Que la lame sanglante est enfin rassasiée,
Le géant d'airain gît, terrassé sur le sable.
Reims, Novembre 99 - Montpellier, Avril 2001
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